La polynésie, c'est un peu le paradis du pêcheur et les possibilités sont multiples.
Ci dessous quelques récits des principales sorties de l'été 2009 :
Première sortie au large. Comme toujours, mieux vaut sortir avec un connaisseur pour découvrir les coins et les techniques. Nous avons invité un résident momentanément privé de bateau pour aller traîner au large.
La mer était très calme, et on a mis le cap sur le sud ouest.
Les premières touches ont eu lieu à prés de 30 km au large de Raïatea. Je n'aurai pas osé aller si loin et l'île nous semblait toute petite au loin dans la brume...
Nous avons donc trouvé un banc de bonites et de toeviri. Les bonites pèsent aux alentour de 2 kgs et ne sont pas très bonnes, mais les toeviri pèsent plutôt une douzaine de kilos et leur chair ressemble plus à celle du thon.
Elles mordaient sur des petites pieuvres en silicone de couleurs rose / vert / bleu.
Un poisson de 12 kgs taillé comme une torpille, ça fait des départs assez impressionnants, il faut un peu s'accrocher à la canne. Même si ici c'est considéré comme du petit poisson.
Nos cannes faisaient marrer les tahitiens qui disaient que si on attrapait un "vrai" poisson avec ça, il nous casserait tout. Il est vrai que les "vrais" poissons c'est les thons jaunes et les hauras (espadons) qui dépassent allégrement les 80 kgs.
De retour, bien brûlés par le soleil, on dispose à peu prés de 65 kgs de poisson.
On vide, on partage, on congèle, et on donne.
12 kilos dans chaque main :
Le soir mon rêve s'accomplit : un sashimi "no limits". De fines lamelles de poisson cru très frais (et pour cause) avec du chou chinois et une sauce chinoise. La méga assiette bien pleine !!!
Et pareil le lendemain.
Deuxième sortie au large : Quelque temps plus tard, nous avons refait une sortie "entre nous" pour tester nos capacités. Sans aller trés loin, à peine un ou deux kilomètres, nous sommes tombé sur des toeviris. On aurait préféré autre chose mais bon.
Le banc se repère par les oiseaux qui se regroupent au dessus et qui plongent sans arrêt. Un fois repéré, on suit les oiseaux, et dès qu'on les rattrape, ça mord.
Comme ça mord beaucoup, on décide de se limiter à deux prises chacun sinon c'est n'importe quoi.
Vidéo d'une remontée :
En une heure et demie à peine, nous avons atteint notre quota et nous rentrons, en entrant dans le lagon par une passe de Tahaa.
Voici nos 4 prises.
4 poissons, 48 kgs.
Troisième pêche au large : Pendant la traversée en catamaran de Tahaa à Huahine (40 kilomètres).
Une ligne de traîne à bâbord, une à tribord. Vers la mi-chemin, je repère une épave flottante sur bâbord avant.
C'est une natte en paille tressée qui flotte à plat à la surface. Sachant que tout ce qui flotte au large attire les poissons, je coupe le pilote automatique et bifurque pour passer tout prés.
Je m'attendais pas à ça : juste en dessous ça grouille de poissons ! Dépassant tous les 5 kilos en plus !
Le temps de les apercevoir au passage et les deux lignes de traîne partent en même temps. 10 minutes plus tard, nous mettons au sec deux belles dorades coryphènes (ici des mahi mahi).
Nous relâchons celle-ci après photo : impossible de conserver tant de poisson sur le bateau.
Et nous gardons celle là qui nous permettra de faire quelques sashimis et barbecues (7 kgs quand même).
Pêche au vif dans la passe : Pour l'avoir vu faire de puis le bord, nous avions décidé d'essayer la pêche au vif dans la passe. Nous emportons donc une provision de perches prises à la nasse et jetons l'ancre en bordure de passe.
Premier résultat : un petit requin (environ 10 kilos) à pointe blanche.
Il tire fort, mais se fatigue vite. On est plutôt déçu, on espérait du comestible (carangue ou autre...).
On le relâche en le laissant couper lui même le fil, ce qui ne lui prend que quelques secondes.
Deuxième prise, relâchée elle aussi, une grosse murène (10 kilos aussi, un bon mètre soixante).
Elle a commencé par rentrer dans son trou avec l'appât, il a fallu attendre un quart d'heure en tirant sur le fil pour qu'elle sorte.
Ensuite on a coupé le fil mais elle avait l'air bien flagada. Bizarre pour un animal réputé increvable.
Et puis bon, on laisse tomber.
Il y a eu d'autres pêches, bien sur, mais pas mal de bredouilles quand même. Surtout avec les jigs et les poppers ce qui nous a pas mal déçu, c'était le plus marrant.
Comme quoi même avec un bateau, il faut bien connaître le coin et les coins...